Résumé
Entre 1472 et 1885, le Cameroun connaît la domination du Portugal, de l’Espagne et de la Grande-Bretagne. Ces différentes nations ont développé au niveau de la côte un trafic commercial dont l’importance va se traduire par l’augmentation de la production agricole et l’avènement d’une économie de marché basée sur la monnaie, ceci au détriment du troc. Les allemands qui prennent possession du territoire dès 1884 vont accentuer cette activité commerciale en améliorant la qualité de la production agricole et forestière d’une part et d’autre part en développant les infrastructures de communication (routes, rails, fleuves, ports) nécessaires au développement commercial. La France, nouvelle puissance tutrice du Cameroun avec l’Angleterre met sur pieds le premier service des douanes avec la nomination d’un chef de service en la personne de Chevènement. Cantonné dans la ville de Douala, il faut attendre l’année 1923 pour que l’arrêté n° 811 étende la structure dans tout le territoire. Dès lors, le premier service des douanes du Cameroun est structuré et organisé autour d’un directeur métropolitain et des agents autochtones qui remplissent parfaitement leurs fonctions, son rôle majeur est le recouvrement des taxes liées au commerce extérieur. A partir de 1946, la structure à elle seule réunit 34 % des recettes territoriales. Cette importance des douanes camerounaises se traduit aussi dans la protection des marchés intérieurs et surtout aussi dans la coopération accrue avec les territoires voisins. Le 19 avril 1948, la Convention Douanière Cameroun/AEF est signée entre les Hauts Commissaires René Hoffher du Cameroun et Cornhut Gentille d’AEF ; cette convention entre en application le 17 février 1955 devait réglementer la première Union Douanière entre le Cameroun et un territoire voisin.